L'Olisbos

L’olisbos, ou l’objet phallique représentant un membre viril a toujours existé. Appelé plus communément de nos jours « gode », « godemiché », ou « dildo » pour les anglo-saxons, on retrouve sa trace bien au-delà de l’Antiquité. Les Grecs en faisaient un véritable art de vivre, en Afrique noire, statuettes priapiques et phallus totémiques étaient sculptés comme symboles de la fécondité, en Inde, la tribu aborigène des Muria, inventa la gigue du godemiché, les Chinoises cueillaient une plante rare sensée faire office de ******, tandis que les patagoniens ont inventé le «guesquel» cet instrument dont ils se servaient pour faire jouir violemment leurs femmes (Il en existe des exemplaires au Musée de l’Homme à Paris).

XVIe siècle
Mateo Renaldo Columbus (1516-1559), Professeur d’anatomie à l’université de Padoue, est le premier à vérifier scientifiquement l'existence de l'orgasme féminin. Il décrit un petit organe érectile situé au niveau de la vulve, auquel il donne le nom de clitoris, nom qui vient du grec « kleitoris » et signifie « monticule ».

XVIIe siècle
Apparition en Occident des marchands de godemiché. Il était possible de se faire confectionner des modèles sur mesure par des artisans spé******és.

XIXe siècle
Le massage clitoridien, ou thérapie par l’orgasme, est utilisé comme traitement de l’hystérie. La morale ne fait pas d’obstacle à ce traitement puisqu’à l’époque, la jouissance clitoridienne n’est pas reconnue à la femme. Au dire des médecins, il faut compter 1 heure pour amener une patiente au paroxysme, temps trop important pour les thérapeutes.

1869
Le tout premier vibrateur apparaît. Inventé par George Taylor, c’est un appareil à vapeur assez encombrant. Un vibrateur manuel mécanisé, beaucoup plus commode, fait également son apparition : Une manivelle fait tourner un disque légèrement décentré, ce qui permet la production de vibrations sur une tige caoutchoutée.

1880
Toujours dans une perspective de traitement en masse de l’hystérie, le médecin britannique Joseph Mortimer Granville (1833-1900) fait breveter le premier vibrateur électromécanique, permettant de traiter six patientes à l'heure au lieu d'une seule.

1900
Une collection de vibromasseurs électriques ou à essence seront exposés à Paris lors de l’Exposition Universelle.

1900
Les publicités vantent un usage de plus en plus privé du vibrateur. L’usage devient hygiénique : Aux USA, on conseille au mari d'acheter cet appareil à sa femme pour la bonne marche du foyer, pour la relaxation de l'épouse... À l’instar du grille-pain, le vibrateur électrique pénètre alors tous les foyers, pour devenir l’un des 5 objets domestiques les plus courants.

1905
Le vibromasseur devient plus petit et portatif, il fait son entrée dans les foyers. On peut même trouver de la publicité dans des magazines féminins comme Modern Woman, dans Needlecraft (un magazine sur l'art de tricoter)

1915
Le premier film pornographique connu « A free ride » de A. Wise Guy (production nord-américaine)

1918
Le fameux catalogue de vente par correspondance de l’entreprise Sears Roebuck, laquelle existe encore de nos jours, intègre un vibrateur.

1920
L’existence de la sexualité féminine ne fait plus de doute. La morale collective réprouve alors tout appareil ou comportement permettant de la stimuler. Le vibromasseur disparaît des cabinets médicaux et des catalogues. Il devient clandestin.

1962
Helen Gurley Brown (1922-), rédactrice en chef du magazine Cosmopolitan en 1965, fit scandale avec son best-seller « Sex and the Single Girl », ou « le sexe et la femme célibataire ». Elle décrit dans ce livre que l’on peut toujours se procurer aujourd’hui, comment flirter et trouver des hommes.

1987
L'American Psychiatric Association (APA) élimine la nymphomanie de sa liste des troubles mentaux reconnus, ainsi que son équivalent masculin, le donjuanisme.

1998
Helen O'Connell, une chirurgienne urologue australienne (Royal Melbourne Hospital), démontre que le clitoris, loin d'être un simple organe érectile, possède des ramifications profondes en prise avec le vagin, ce qui remet en question la traditionnelle classification des femmes « vaginales » et « clitoridiennes ».

Aujourd’hui
Une majorité des femmes reconnaît aujourd'hui s'adonner aux joies des plaisirs solitaires. Une petite partie seulement utilise des objets. Vibromasseurs et godemichés ne sont utilisés que par environ 7 % des femmes. Le recours aux objets est beaucoup plus important en Europe du Nord (Suède, Norvège, Finlande, Pays-Bas et même Allemagne), et aux Etats-Unis, que dans les pays latins confirme Marie-Hélène Colson, sexologue. Ce n'est pourtant pas faute d'en trouver puisqu'ils sont disponibles aisément, aussi bien en sex-shop qu'en vente par correspondance (dans les pages hygiène et beauté), sur Internet... et même via un médecin sexologue puisque certains vibromasseurs sont médicaux (et fabriqués par des laboratoires médicaux).

5 commentaires:

Like an apple, I'm green a dit…

C'est un objet magnifique. J'aime beaucoup le léger relief sur le côté.

Laure Radot a dit…

mais pourquoi le cacher alors? je veux dire, tu fais comme ces millionaires qui achètent des oeuvres, et puis les mettent dans un coffre! mais c'est vrai que ton coffre à toi est rarement fermé...

VaLenTiNe a dit…

en même temps, avoir une trompe d'éléphant à la maison n'est pas forcémment de bon goût!

Anonyme a dit…

c'est le premier cours d'histoire que j'apprécie!

Anonyme a dit…

excellente idée cet article!