Le Branding

Le marquage au fer n’est pas nouveau. On y avait recours sur les criminels et les esclaves. Les Français marquaient au fer rouge les criminels d’une fleur de lys sur l’épaule, afin d’en faire pour toujours des parias dans le monde civilisé. Puis ce fut au tour des Protestants de recevoir cette marque. Jusqu’au XVIIIe siècle, on marquait les voleurs de la lettre 'S', pour en faire des serviteurs. Une résurgence du marquage est survenue dans les années 20 et 30, pour les adeptes d’une même communauté. Il était d’usage de montrer son appartenance et son allégeance en y ayant recours. Le marquage était, faut il le rappeler, utilisé principalement aux Etats-Unis pour marquer le bétail et ainsi authentifier son propriétaire par ses initiales.
Encore aujourd'hui, des Universitaires, membres d'une fraternité, se marquent avec du métal chauffé à blanc pour sceller leur appartenance au groupe. Il semble de plus que plus c'est douloureux, plus c'est valorisant pour la personne qui le fait. C’est encore plus initiatique. Aussi, le branding ne pouvait il trouver qu’une place de choix dans l’univers BDSM, et connaît aussi un regain de popularité parmi les adeptes du piercing qui cherchent quelque chose de plus « fort » et de moins usité que le piercing qui se banalise.
L'acceptation du marquage par la soumise est le signe de son don total, mais il est aussi une acceptation par le dominant de "reconnaissance" et de sa propre dévotion ou attachement à celle-ci. La Marque ne peut-être que le fruit d'une réflexion longue et d'une relation de longue durée. Les Maîtres n'acceptent que peu les soumises deja marquées et l'on conçoit mal des soumises "poly-pyro-ferrées" comme ces colis multi-timbrés...
L'acte par lui meme s'il est realisé dans des conditions maîtrisées est plus spectaculaire que l'on peut le croire. Le fer ne devant en effet que peu resté en contact avec la peau (3 à 5 secondes) et ne pas pénétrer en profondeur (risque de brûlures graves). Une préparation cérébrale et la motivation de la personne marquée complémentant le processus. Le fer doit être de bonne qualité pour ne pas se déformer en rougissant et son épaisseur ne doit pas être trop importante pour permettre une évacution thermique de la chaleur. Un traitement par une pommade sur la zone de marquage doit être appliqué pour soulager la personne soumise et une surveillance de la "plaie" doit être réalisée pendant la cicatrisation qui dure en moyenne près d'un mois.
Le marquage au fer rouge n'est pas à mettre entre toutes les mains. Comme tous les jeux BDSM, il nécessite des connaissances et des précautions. Ainsi, le tatouage, plus simple à "vivre" semble être devenu une solution alternative. Néanmoins, tout comme pour la fessée et d'autres jeux BDSM, le marquage peut être (doit être ...) le cadre d'un cérémonial et d'une complicité qui renforcera l'harmonie du couple.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

surprenante pratique, je ne m'y risquerai pas, bien que nombre de ce que tu nous a recommandé à merveilleusement fonctionné.

Anis Hart a dit…

ça sent le vécu...
En tout cas, très interessant.

Anonyme a dit…

c'est un truc que j'aimerai testeru n de ces jours.