Une semaine


Tu n'es venue vivre à l'appartement qu'une semaine, mais j'ai encore en moi chaque sensation de cette première expérience shibarique… C'est tout d'abord ton regard que j'ai senti sur moi, regard amusé, appréciateur de courbes naissantes, un regard d'homme sur une adolescente, je l'avoue dévorée par des envies de sexe! Lol! Etrangement, tu n'as jamais été pour moi, le tonton que tu es pour Joseph et Rahia, je savais que tu n'étais pas lié par le sang à notre famille, mais ce n'est pas ça, c'est juste que pour moi, tu étais toujours l'Homme.
Je savais que tu n'attendais que ça, que je te pose des questions sur les thèmes de tes estampes, talentueuses reproductions des maîtres japonais. Oui, j'étais fascinée par ces femmes, renonçant à leur dignité pour se soumettre aux cordes du Shibari. Non, je n'avais pas de boyfriend, et tu le savais bien sûr… Oui, j'étais tentée par ça… Oui j'avais peur… Merci pour m'avoir rassuré, pour avoir été doux et délicat, je sais depuis combien certains hommes peuvent devenir fou en sachant une femme à leur merci.

Tu as nouée les cordes de soie sur mes poignets, le fait d'être nue, debout en plein jour, me troublait comme jamais, tu as lié mes mains dans mon dos, avant de commencer ton œuvre, cernant mes seins de cordages, pour les faire pointer, les rendant si sensibles que je n'ai plus porter de soutien-gorge durant des jours, tu as entravé mes chevilles, mis une corde autour de mon cou, pour la faire passer entre mes seins, entre mes cuisses, mes fesses, pour la nouer de nouveau sur ma nuque. Je me rappelle de cette sensation d'abandon que je ressentais. Mon corps ne m'appartenait plus, mais je n'avais plus peur. Chaque respiration resserrait les liens, je sentais le chanvre, si irritant, mordre mon sexe, je sentais les fibres brûler mon anus, tu m'as observée longuement, avant de me mettre en estampe. Tu n'as pas prononcé un mot, je savais qu'il me fallait rester immobile et ne pas pleurer. Sur le papier de riz, tu m'as représentée belle, et tant de personnes ont vue cette œuvre depuis, sans se douter qu'ils côtoyaient le modèle…

Aujourd'hui j'ai un homme aimant dans ma vie, un homme bon qui a été là lorsque tu ne pouvais pas venir, dans ce sordide hôpital, il apprend les techniques élémentaires du bondage et reste très attentif à mes désirs, je sais que tu l'apprécies, et dans ma tête trotte l'idée de me confier un jour à vous deux…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

et moi et moi??? j'aimerai bien t'attacher et que tu m'attaches aussi!!!

Anonyme a dit…

tonton, oui tu m'en avais parlée, et cette passion pour le shibari, tu me l'a donnée. J'aime être entravée par toi.