Kamisama, la mélodie du vent


La mélodie du vent se présente sous forme de trois petites histoires dans lesquelles apparaît à chaque fois une héroïne différente.

Lucy dans le ventre du chat :La petite Lucie part se promener avant l’heure du dîner. Au cour de sa promenade, elle rencontre un petit chien bien étrange. En effet, ce dernier parle et invite la jeune fille à le suivre…Cette première petite histoire donne le ton. Nous y découvrons un monde très simple dans lequel se trouvent des animaux étranges tel qu’un chien qui parle et se tient sur deux pattes, un chat géant et un arbre vivant. Cet univers déroutant ressemblerait presque à un monde idéal au premier abord, un monde tout droit sortie du rêve que pourrait faire un enfant. Cette histoire n’est dépourvue d’humour. Cependant celui-ci est un peu enfantin, voir « pipi-caca ». Mais cela ne nous empêche pas de nous torturer l’esprit afin de chercher le sens donner à ce récit car, en effet, derrière son apparence enfantine, celui-ci semble cacher un sens beaucoup plus profond.

Le chat-pluie :Voici la rencontre sous une pluie battante d’un chat qui parle et d’une jeune fille.Cette seconde histoire, totalement indépendante de la première, nous fait découvrir l’entre-deux monde. Ce récit n’est pas sans rappeler dans un sens certains films de Miyazaki. Je m’explique : la rencontre entre le petit chat et la jeune fille se fait sous une forte pluie. Cette scène me rappelle alors celle de Mon voisin Totoro dans laquelle l’héroïne, rejoint par Totoro, attend à l’arrêt de bus sous la pluie. La seconde similitude se trouve dans l’apparence des créatures qui n’est pas sans rappeler le design de certains monstres dans les films de Hayao Miyazaki.Ici aussi se trouve un sens quelque peu dissimulé. Ainsi, selon moi, la jeune héroïne rejoignait le paradis mais le petit chat noir la ramènera à la vie. Les deux rives (infranchissables normalement) seraient le symbole de la séparation du monde des vivants et celui des morts.

Shimashima :Une grande amitié commence entre Shimashima , un petit chat, et une petite fille appelée Miyako. Mais un jour, Miyako disparaît.Il s’agit d’une sorte de suite à la seconde histoire. Ici aussi, la mort est très présente. Bravoure, amitié et tristesse sont au rendez-vous de cet ultime récit.Il existe des liens entre ces trois courtes histoires. Il s’agit de la solitude. En effet, les trois héroïne semblent toute très seule. Est-ce la raison pour laquelle elles parviennent à voir des choses étranges ? Serait-ce un monde créé de toutes pièces par ces trois enfants en raison de cette solitude si pesante ? Pour la première histoire, c’est plausible. En revanche, cela ne peut pas être le cas pour les deux autres histoires en raison de la présence de la pierre bleue…Kami signifie en japonais « Dieu » et sama désigne une personne. Le shintoïsme est encore bien présent dans ce manga. On peut donc penser que ces animaux étranges qui sont également un point commun entre les trois histoires sont des sortes de Dieux. Ma connaissance limitée sur le shintoïsme ne peut en dire plus.

Malgré l’intérêt que l’on peut porter au sens de ces récits, on ne peut que regretter le manque de lecture. Il est vraiment dommage qu’une dizaine (voir une vingtaine) de minutes suffisent pour terminer ce manga.Parlons un peu du dessin. Celui-ci fait preuve d’une grande originalité puisque ce n’est pas tous les jours que l’on peut admirer un manga intégralement colorisé. De plus, cette colorisation est faite semble t-il à la gouache et au stylo. Le rendu est tout simplement magnifique.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

le premier tome, un peu mieux je trouve!